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Le Merkava Mk.2B est une version améliorée du Merkava Mk.2 et un des prochains chars de combat principaux de rang 6 de la branche israélienne.
Merkava Mk.2
À bien des égards, le Merkava Mk.2 était ce que le Mk.1 aurait dû être. Le Merkava Mk.1 était à l'origine un cycle de production limité qui, dans des circonstances ordinaires, aurait résolu tous les problèmes restants de son développement et préparé le char pour son premier véritable cycle de production. Malheureusement, les Israéliens n'avaient pas accès aux ressources suffisantes, et le Merkava Mk.1 partit à la guerre dans sa forme brute.
Son introduction fut un succès, relativement parlant, mais il restait quelques problèmes, comme :
- Un système de transmission peu fiable
- Un gros piège à obus à l'arrière de la tourelle
Ce dernier point donna naissance aux emblématiques « chaînes de suspension » du Merkava, qui sont encore utilisées à ce jour.
Merkava Mk.2 chaînes de suspension
Le modèle de production Merkava Mk.2 arriva trop tard pour participer à la dernière guerre majeure d'Israël. Ou plutôt l'inverse : le Merkava Mk.2 de 1983 était le résultat de l'expérience acquise durant la guerre, et de supprimer les vulnérabilités les plus évidentes du Mk.1, à commencer par la protection. Le Merkava Mk.2 de base avait reçu un blindage supplémentaire autour de sa tourelle, ses flancs et la partie gauche de sa plaque frontale supérieure.
Ces zones furent analysées après la guerre de 1982 et ne semblaient pas offrir assez de protection, d'où l'amélioration. L'objectif était d'améliorer la protection du pilote, aussi bien à l'avant que sur les côtés (les zones autour de l'admission d'air du moteur devenaient plus épaisses).
Une autre caractéristique du Merkava Mk.2 était l'installation des chaînes mentionnées ci-dessus, qui se terminaient par un boulet d'acier à l'arrière du véhicule (sous le carrousel). Celles-ci furent installées pour faciliter la détonation des RPG en approche et corriger le problème du piège à obus, et furent ensuite ajoutées aux modèles Merkava Mk.1 existants (la présence de ces chaînes, combiné au canon de 105 mm, n'indique pas forcément qu'il s'agit d'un Mk.2).
Le compartiment de stockage de la tourelle était également apparu sur les derniers modèles Mk.1, et c'est de là qu'il provenait : il fut ensuite utilisé pour moderniser les premiers chars Mk.1 et ajouté au modèle Mk.2. Les avantages d'une couche de blindage espacé supplémentaire autour de la tourelle étaient évidents, mais il y avait aussi des inconvénients : cela rendait le char beaucoup moins discret (puisque sa silhouette était plus large), mais ce n'était pas forcément un « gros » problème pour autant. Dans tous les cas, les équipes furent ravies de pouvoir stocker plus de matériel dans ces compartiments, comme des filets de camouflage, des ravitaillements supplémentaires et des kits personnels.
Ensuite, il y avait les jupes latérales du châssis, qui formaient une nouvelle couche de blindage espacé pour protéger les côtés du véhicule et qui devenaient de plus en plus épaisses à chaque nouvelle itération.
Merkava Mk.2
Les améliorations de protection supplémentaires comprenaient :
- Un système d'extinction d'incendie automatique Spectronix (très efficace, qui avait pratiquement éliminé toutes les brûlures des l'équipage du Merkava entre 1983 et 1997)
- Des lance-pots fumigènes IMI CL-3030 (montés à l'avant)
- Un grand compartiment de stockage de tourelle en acier blindé pour une protection supplémentaire
Ces changements augmentèrent le poids du véhicule, le faisant passer de 60 à 63 tonnes.
En termes de puissance de feu, il n'y avait pas de grande différence entre le modèle initial Mk.1 et Mk.2. Le char utilisait toujours un canon M68 et un SCT Matador à rechargement manuel et entièrement stabilisé. Cependant, c'est sa mobilité qui fut grandement améliorée, ou plutôt; sa fiabilité.
Le char reçut une nouvelle boîte de vitesse (Allison CD-850-6BX) ainsi que de nombreuses améliorations de groupe motopropulseur et suspensions pour une amélioration de 25 % sur la portée opérationnelle du véhicule et une vaste amélioration de sa fiabilité. Selon certaines sources, cependant, ce changement signifiait que le moteur 900 chevaux AVDS-1790-6A ne permettait pas d'alimenter entièrement le pignon d'entraînement du char. En d'autres termes, l'accélération du Merkava Mk.2 était moindre par rapport au modèle Mk.1. Cependant, la stabilité était améliorée grâce aux nouvelles suspensions.
Le Merkava Mk.2 était aussi, selon l'expérience de 1982, équipé avec un appareil de déminage (une sorte de gros rouleau dont le concept était basé sur la série russe KMT). Cela était dû au fait qu’en 1982, les Merkavas avaient rencontré un grand nombre de champs de mines ainsi que des fortifications improvisées qu'un dispositif permettrait de démanteler.
À partir de 1984, un modèle équipé d'un SCT amélioré Elbit Matador 2 apparut. Parmi les améliorations, on retrouvait :
- Un télémètre laser moderne Neodymium YAG
- Un ordinateur balistique amélioré
- Des capteurs de mesure du vent
- Un viseur thermique
On appelle parfois cette variante Merkava Mk.2A (ou Mk.2 Alef), qui était au mieux un modèle intermédiaire : le système de contrôle de tir avait rencontré quelques problèmes au début, ce qui conduit à une étrange situation dans laquelle les plus anciens modèles de chars israéliens avaient une meilleure précision. De plus, un épiscope fut ajouté dans l'écoutille de chargement du char.
À partir de 1985, le Merkava Mk.2 reçut sa dernière mise à jour sous le nom Mk.2B (ou Mk.2 Bet). Cette amélioration comprenait :
- Un SCT amélioré (corrigé) Matador 2 du modèle Mk.2 précédent
- Des jupes latérales améliorées (qui consistaient en des plaques blindées épaisses avec des gonds modifiés pour gérer la masse)
- Un récepteur d'avertissement laser Moked « Third Eye », qui avertissait l'équipage si le char était ciblé par un laser
- Un mortier 60 mm IMI déplacé à l'intérieur du véhicule (très utile pour tirer sur l'infanterie ennemie et pour les tirs de soutien avec des obus éclairants et fumigènes)
- Une écoutille de commandant améliorée
La production de ce modèle (et du Merkava Mk.2 en général) prit fin en 1989, mais fut sujet à d'autres améliorations durant son cycle de production.
Merkava Mk.2B
Au début des années 90, les véhicules Merkava Mk.2 furent modernisés avec une nouvelle couche de blindage épais sur le toit de la tourelle pour faire face aux situations où les terroristes du Hezbollah tiraient des roquettes et des missiles guidés antichar sur ces parties vulnérables. Certaines sources affirment que ce blindage supplémentaire était aussi efficace contre les missiles tirés dans les airs. Cette variante n'a pas de nom particulier et reste un Merkava Mk.2B.
À partir de la fin des années 1990, les chars Merkava Mk.2B furent armés de nouveaux obus M114 APFSDS de 105 mm. Ceux-ci étaient efficaces, mais l'ancien canon de 105 mm avait déjà atteint ses limites malgré un grand nombre de ressources investies dans le développement approfondi des munitions. Pour cette raison, les Israéliens reproduisirent les méthodes des Soviétiques d'il y a deux décennies et tentèrent d'améliorer la mortalité du Merkava en utilisant un canon lance-missiles. Il en résulta un missile LAHAT sur les modèles Merkava qui suivirent.
Enfin, le dernier modèle Merkava Mk.2, le « Dor Dalet » (aussi connu sous le nom Merkava IID et Merkava Mk.2D) comprenait un kit de blindage amélioré qui était déjà présent dans Armored Warfare sous forme de CCP Premium de rang 7. Cependant, notez que le kit Dor Dalet n'apparaîtra pas sur ce véhicule de progression de rang 6.
Les chars Merkava Mk.2 dans le nord d'Israël, 2006
Dans Armored Warfare, le Merkava Mk.2B sera un char de combat principal de rang 6 de progression de la branche israélienne, et un des plus puissants véhicules de ce rang. Il représente un mélange entre l'approche « combattant en ligne de front » du Mk.1 et l'approche « sniper » du Magach. Côté blindage, ce véhicule sera relativement compétitif, mais son plus grand atout reste sa puissance de feu avec les DPM les plus élevés pour un CCP de ce rang, grâce à son mécanisme de casier prêt à l'emploi à quatre obus et ses obus HESH.
Sa valeur de pénétration sera aussi élevée, même si ses dégâts par tir ne sont que moyens. Sa cadence de tir est la clé de son succès, mais son niveau de puissance de feu sera compensé par sa mobilité médiocre, tout comme le Mk.1. de rang 5.
Nous espérons que vous apprécierez ce char, et à bientôt sur le champ de bataille !